
~~Jeudi 24, vendredi 25, samedi 26, dimanche 27, lundi 28 décembre 2015, réveillon de Noël...
Nous passons un gentil petit réveillon avec un plateau télé où nous dégustons nos toasts au saumon, au foie gras, au pâté à la pomme. Un peu plus tard nous passons à table pour nous régaler avec les noix de Saint-Jacques, un plateau de fromages, puis plus tard encore la traditionnelle bûche de Noël à la crème fraîche et aux châtaignes... un pur régal.
Entre temps nous téléphonons à nos enfants dans le Larzac où le réveillon se déroule fort bien. Une fois de plus ma fille a réussi un tour de force culinaire avec une présentation de bonhommes de neige. Ils ont bien reçu nos colis et nous les leurs. Un régal de produits de l'Aveyron et des foies gras accompagnés d'une bonne bouteille. Nous sommes heureux à la pensée qu'ils sont ensemble à faire les fous.
Les journées de ce long week-end de Noël se sont déroulées ainsi très calmement avec sur fond de nuit des bourrasques de vent violent et parfois de très grosses averses.
Mardi 29 décembre 2015,
Ce matin le chauffeur de notre VSL est arrivé un peu en avance pour nous conduire jusqu'à Quimper chez notre chirurgien pour une visite de contrôle. Nous sommes très contents de nous entendre confirmer ce que nous avions vérifié, notre vue est revenue pour moi à 10/10 sur les deux yeux, pour Maurice il retrouve un 10 sur 10 à droite sans lunettes de myopie et son œil gauche totalement aveugle gagne 0,5 dixième... ce qui pour lui représente un véritable miracle et un paradoxe dans sa situation de malade en fin de vie. Nous aurons juste besoin d'une légère correction pour la vue de près. En attendant l'ophtalmologue nous fixe un nouveau rendez-vous pour le 28 janvier 2016 et après ce sera fini de toutes ces courses épuisantes pour nous rendre à Quimper. Ouf ! Après cette visite, le chauffeur nous ramène à la maison.
Je réchauffe un reste d'hier et nous repartons pour commander nos plats de réveillon du jour de l'An. Nous le passerons avec des amis. Puis nous rentrons et Maurice fini par s'endormir profondément cependant que je reste sur l'ordinateur. Une personne sonne au portail d'entrée ce qui le réveille brusquement. Je vais voir. Cette personne c'est trompée de porte. Qu'importe nous voulions allés à Locronan pour voir la petite cité illuminée pour les Fêtes. Je n'osais pas le réveiller, mais c'est fait.
Nous nous habillons chaudement car l'air est frais et le vent souffle fort à nouveau après une belle journée ensoleillée. Nous voilà repartis.
En arrivant à hauteur de Douarnénez, une pluie fine se met à tomber. Puisque nous passons devant le magasin, Maurice s'arrête pour s'acheter une paire de lunettes d'appoint. Elles ne sont vraiment pas chères. Je ne suis pas allée avec lui car trop de monde et mal garés mais nous reviendrons pour moi, plus tard. Il y a un joli choix de lunettes originales.
Nous filons sur Lokern (Locronan, nom francisé). Il commence à pleuvoir plus fort, zut. Nous sommes pris dans une longue file d'automobiles. Nous avançons jusqu'à l'entrée de cette petite cité de caractère. Par chance, juste devant sans avoir trop à se démener pour trouver une place, nous pouvons nous garer sur la place 'grand handicap' libre pour une fois !
Il pleut plus fort, nous allons devoir prendre nos parapluies. Maurice sort nos deux fauteuils roulants et nos 'pépins' accrochés à l'un d'eux et nous partons sur la rue qui nous conduit au centre de Locronan magnifique d'illuminations grandioses. L'architecture moyenâgeuse rehaussée de guirlandes lumineuses offre un spectacle magique à tous.
Maurice comme aimanté s'arrête devant l'étal d'une marchande de figurines de fées, de korrigans, de sorcières... je n'y pensais même plus tant nous en avons déjà... mais il a repéré une fée chevauchant une licorne et il n'hésite pas à me l'offrir... je ne peux pas m'empêcher de penser à ma saga fantasy et ses personnages... une de plus dans ma collection déjà riche de personnages féeriques de toutes sortes. Mais après tout c'est la fête !
Nous mettons nos phares car un monde fou déambule dans les ruelles pavées, sur la place et entre les petits chalets. Ils ne nous voient pas dans nos fauteuils. Des vitrines s'affichent étincelantes de lumière.
Puis nous continuons notre chemin jusque vers une autre petite place devant un décor fabuleux où trône un immense cerf recouvert de lumière, c'est beau ! Je repense à celui que Maurice a acheté pour notre décoration au Marché de Noël d'Esquibien. Fait de rondin de bois et de branches pour sa queue et ses cornes nous ne l'avons pas encore installé dehors... il faut dire que le vent fou qui souffle la nuit ne nous l'a pas autorisé. Maurice avait installé une pancarte de Noël et ce matin, l'infirmier l'a ramassé et nous l'a rendu en deux morceaux coupé par le vent sauvage de la nuit.
Finalement après avoir pris quelques photos bien difficiles avec le parapluie que je suis obligée de lui tenir, Maurice et moi abandonnons le terrain, il pleut trop et les rafales de vent nous bousculent. Autant rentrer car nous ne pouvons pas flâner devant les stands. Une maman affolée nous crie de faire attention à un petit garçon de trois ans vêtu d'un cardigan noir. Il s'est perdu dans la foule, la nuit et la pluie battante. Elle repasse en criant : Milo, Milo, Milo ! C'est atroce de se rendre compte de l'absence de son tout-petit près de soi. J'espère de tout mon cœur que cette maman l'aura vite retrouvé... Trempés, nous remontons à bord de notre carrosse et reprenons la route du retour.
Nous soupons à dix-neuf heures trente et Maurice regagne le fauteuil du salon où il s'allonge et se couvre.
À l'extérieur le vent rugit de plus belle et mène un barouf de tous les diables.
Moi, je poursuis sur l'ordinateur...