8 mai 2009
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DEBARQUEMENT DE PROVENCE : Mon père le soldat alsacien de Hégenheim, Arnold Bruno LANG, alias Louis CASSEIGNE, engagé volontaire le 21 mai 1941, à l'âge de 19 ans, dans les Forces Françaises Libres, envoyé dans l'armée d'Afrique fut de ces combattants héroïques qui libérèrent le pays du nazisme.
Anti-nazi, refusant l'incorporation dans la Wermacht, il s'enfuit par la frontière Suisse à Hagenthal-le-bas, village natal de ses parents, grands parents et aïeuls. Il fut déclaré déserteur par l'armée allemande. Une passeuse réussit à lui faire rejoindre la ville d'ANNECY.
Là, il rejoignit les Forces Françaises Libres au 27ème BCA.
Le 26 septembre 1941 il fut affecté au groupe DAT n° 12 à LYON a/c, classé au 42ème groupe 280e Bie.
Il connu ma mère au Fort de Bron. Elle avait seize ans.
De là, il fut affecté au groupe DAT n° 411 à ALGER et dirigé sur le camp de Ste Marthe à MARSEILLE le 2 juillet 1942.
Il embarquait à MARSEILLE le 8 juillet 1942 et débarquait à ORAN le 10 juillet 1942. Il rejoint son corps le dit jour.
Là, il fut affecté au groupe à la 151 ème Bie.
Arrivé 1 ère DFL le 16 octobre 1943 au 1er Bon de DCA légère 3è Bie.
Il fut affecté à l'AD, groupe d'Artillerie Lourde Coloniale a/c du 16 janvier 1944.
Il arrivait au GALC le 26 janvier 1944. Le GALC devient le 4ème groupe de 1e RA a/c du 26 mars 1944.
Il fut muté au COCA a/c du 27 juillet 1944.
Il embarquait à MERS-EL-KHEBIR le 10 septembre 1944, désigné pour le renfort 407, et débarquait à MARSEILLE le 15 septembre 1944.
Il fut dirigé sur le CIAC, et affecté à la 3ème Bie du RACL le 15 décembre 1944.
Blessé aux deux jambes, le 25 avril 1945 à AAsen en Allemagne, il fut évacué le dit jour et dirigé sur l'hôpital mixte St Jacques de BESANCON le 2 mai 1945.
Sans nouvelles depuis 4 ans, ma mère allait le rejoindre pour l'hôpital de BESANCON.
Sur le trajet, elle fut violée par trois soldats nazis. Elle n'avait pas vingt ans.
Mon père rejoint son unité le 3 août 1945.
Le 24 août 1945, il se mariait avec ma mère Lucette Lefèbvre, née à Gournay en Bray en Normandie, lyonnaise d'adoption depuis l'âge de 3 mois.
Toute sa vie, jusqu'à son dernier souffle, mon père tentera d'adoucir la vie de ma mère victime de la barbarie nazie.
Il fut démobilisé le 23 décembre 1945 et maintenu au service armé par la Commission de Réforme de LYON du 30 juin 1953 pour blessures de guerre avec tacite reconduction.
SES CAMPAGNES :
Du 21-5-1941 au 7-7-1942 : CS FRANCE
Du 8-7-1942 au 10-7-1942 : CS MER
Du 11-7-1942 au 7-11-1942 : CS + 1/2 AFN
Du 8-11-1942 au 30-10-1943 : CD AFN
Du 31-10-1943 au 9-9-1944 : CS + 1/2 AFN
Du 10-9-1944 au 15-9-1944 : CD MER
Du 16-9-1944 au 24-4-1945 : CD aux armées
Du 25-4-1945 AU 24-4-1946 : CD B.D.G.
BLESSURES
Blessé le 24 avril 1945 à AASEN en ALLEMAGNE par éclats de mortier aux membres inférieurs.
MEDAILLES
Il a reçu la Médaille Commémorative Française de la guerre 39/45 avec barrettes "EU", "AFRIQUE", "LIBERATION", "ALLEMAGNE"
décrets 461217 du 21-461946 et 53740 du 11-8-1953
(Sources : Archives Militaires de Pau)
Il a reçu à titre posthune la carte de Patriote Réfractaire à l'Annexion de Fait, le 3 décembre 2003 par le Service Départemental du Haut Rhin à Colmar.
Extrait du Bulletin n°6 du Cercle d'Histoire de Hégenheim et de ses environs. Il faut lire "la vie avait des couleurs de paix revenue" et non "des coeurs".

(Le petit café de Jenny et devenu un hôtel de luxe avec piscine "Hôtel Jenny").
Je vivrais deux ans à Hégenheim, petit village du Sundgau frontalier avec Bâle (Suisse). Mon père travaillait dans la petite scierie familiale BUBENDORF devenue mondialement connue par ses stores. Je garderai toute ma vie le manque de ses odeurs de bois, de forêt, et de mousses imprégnées dans mon être jusqu'à ce que j'achète, en mars 1991, une petite maison à retaper au milieu des bois.
Souvent je serai gardée par Monique, la fille de la meilleure amie de ma grand-mère. Ma mère souffre dans cette région où l'on parle si peu le français mais surtout le patois alsacien et la langue allemande lui laisse de bien trop cruels souvenirs obsédants.


Anti-nazi, refusant l'incorporation dans la Wermacht, il s'enfuit par la frontière Suisse à Hagenthal-le-bas, village natal de ses parents, grands parents et aïeuls. Il fut déclaré déserteur par l'armée allemande. Une passeuse réussit à lui faire rejoindre la ville d'ANNECY.
Là, il rejoignit les Forces Françaises Libres au 27ème BCA.
Le 26 septembre 1941 il fut affecté au groupe DAT n° 12 à LYON a/c, classé au 42ème groupe 280e Bie.
Il connu ma mère au Fort de Bron. Elle avait seize ans.
De là, il fut affecté au groupe DAT n° 411 à ALGER et dirigé sur le camp de Ste Marthe à MARSEILLE le 2 juillet 1942.
Il embarquait à MARSEILLE le 8 juillet 1942 et débarquait à ORAN le 10 juillet 1942. Il rejoint son corps le dit jour.
Là, il fut affecté au groupe à la 151 ème Bie.
Arrivé 1 ère DFL le 16 octobre 1943 au 1er Bon de DCA légère 3è Bie.
Il fut affecté à l'AD, groupe d'Artillerie Lourde Coloniale a/c du 16 janvier 1944.
Il arrivait au GALC le 26 janvier 1944. Le GALC devient le 4ème groupe de 1e RA a/c du 26 mars 1944.
Il fut muté au COCA a/c du 27 juillet 1944.
Il embarquait à MERS-EL-KHEBIR le 10 septembre 1944, désigné pour le renfort 407, et débarquait à MARSEILLE le 15 septembre 1944.
Il fut dirigé sur le CIAC, et affecté à la 3ème Bie du RACL le 15 décembre 1944.
Blessé aux deux jambes, le 25 avril 1945 à AAsen en Allemagne, il fut évacué le dit jour et dirigé sur l'hôpital mixte St Jacques de BESANCON le 2 mai 1945.
Sans nouvelles depuis 4 ans, ma mère allait le rejoindre pour l'hôpital de BESANCON.
Sur le trajet, elle fut violée par trois soldats nazis. Elle n'avait pas vingt ans.
Mon père rejoint son unité le 3 août 1945.
Le 24 août 1945, il se mariait avec ma mère Lucette Lefèbvre, née à Gournay en Bray en Normandie, lyonnaise d'adoption depuis l'âge de 3 mois.
Toute sa vie, jusqu'à son dernier souffle, mon père tentera d'adoucir la vie de ma mère victime de la barbarie nazie.
Il fut démobilisé le 23 décembre 1945 et maintenu au service armé par la Commission de Réforme de LYON du 30 juin 1953 pour blessures de guerre avec tacite reconduction.
SES CAMPAGNES :
Du 21-5-1941 au 7-7-1942 : CS FRANCE
Du 8-7-1942 au 10-7-1942 : CS MER
Du 11-7-1942 au 7-11-1942 : CS + 1/2 AFN
Du 8-11-1942 au 30-10-1943 : CD AFN
Du 31-10-1943 au 9-9-1944 : CS + 1/2 AFN
Du 10-9-1944 au 15-9-1944 : CD MER
Du 16-9-1944 au 24-4-1945 : CD aux armées
Du 25-4-1945 AU 24-4-1946 : CD B.D.G.
BLESSURES
Blessé le 24 avril 1945 à AASEN en ALLEMAGNE par éclats de mortier aux membres inférieurs.
MEDAILLES
Il a reçu la Médaille Commémorative Française de la guerre 39/45 avec barrettes "EU", "AFRIQUE", "LIBERATION", "ALLEMAGNE"
décrets 461217 du 21-461946 et 53740 du 11-8-1953
(Sources : Archives Militaires de Pau)
Il a reçu à titre posthune la carte de Patriote Réfractaire à l'Annexion de Fait, le 3 décembre 2003 par le Service Départemental du Haut Rhin à Colmar.

Extrait du Bulletin n°6 du Cercle d'Histoire de Hégenheim et de ses environs. Il faut lire "la vie avait des couleurs de paix revenue" et non "des coeurs".

(Le petit café de Jenny et devenu un hôtel de luxe avec piscine "Hôtel Jenny").
Je vivrais deux ans à Hégenheim, petit village du Sundgau frontalier avec Bâle (Suisse). Mon père travaillait dans la petite scierie familiale BUBENDORF devenue mondialement connue par ses stores. Je garderai toute ma vie le manque de ses odeurs de bois, de forêt, et de mousses imprégnées dans mon être jusqu'à ce que j'achète, en mars 1991, une petite maison à retaper au milieu des bois.
Souvent je serai gardée par Monique, la fille de la meilleure amie de ma grand-mère. Ma mère souffre dans cette région où l'on parle si peu le français mais surtout le patois alsacien et la langue allemande lui laisse de bien trop cruels souvenirs obsédants.

