
(le jeudi 13 août 2020)
Après l’anniversaire de Sandrine, ma belle-fille, c'est aujourd'hui celui de Naïli, mon petit-fils. Il fête ses vingt-sept ans. Nous aurions dû nous retrouver demain pour célébrer ce bonheur tous ensemble, mais ma fille doit monter en Lorraine afin de trouver un appartement étudiant pour Elsa ma petite-fille. Elle entre dans une faculté d'Arts Plastiques. De ce fait, je reste à la maison.
Le temps irrespirable que nous venons de traverser avec des chaleurs records, vient de se calmer par l'arrivée d'orages. Ce qui permet aux végétaux de souffler un peu. Comme l'an passé les prés sont desséchés et arides, l'herbe a crevée par endroits. Dans notre campagne les vaches n'ont plus de quoi se rassasier de pousses tendres et vertes. Tout le monde souffre.
Pour moi, ma vie n'est plus la vie. Enfermée, prisonnière de mon corps, seul mon esprit travaille encore. Pour le reste je suis obligée d'être servie. Je me contente d'être toute la journée allongée dans mon fauteuil releveur avec des cousins sous mes bras, et mes pieds. J'ai aussi une minerve chauffante qui me permets de moins souffrir... et fort heureusement, la télévision est là pour me distraire. Jamais je n'ai vu autant de films et de séries !
Un de mes nouveaux livre « Grigris et Contes Fétiches » va sortir à la rentrée. Il s'agit de mon huitième ouvrage édité par PIM, édition Roumaine dirigée par Daniel Dragomirescu et Noëlle Arnoult. Ce qui me soutient beaucoup dans cette période aussi précaire, où ma vie ne tient plus que par un fil.
Du fait que je ne peux plus taper sur l'ordinateur, mon travail d'auteure est désormais bien compromis. Évidemment Ingrid tape à ma place les mots que je lui dicte, aggravés par le fait que je parviens difficilement à parler. En ce qui concerne le fait d'écrire avec un stylo je ne le fais plus depuis 2003.
(le lundi 3 août 2020)
Le temps passe et mon état s'aggrave, je n'en suis pas surprise. J'ai un regard lucide sur ma situation. Seul, le rêve fou de voir éditer ma trilogie fantastique ''Les 3 Héritiers de la Clé des 7 Mondes'' me fait tenir encore.
Malgré cela, depuis le déconfinement, je connais enfin la joie des retrouvailles avec la visite des enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants. Nous avons passés le 14 juillet tous ensemble chez mon fils, journée merveilleuse. Nous traversons les grosses chaleurs de l'été. Elles m'épuisent un peu plus, fort heureusement elles sont ponctuées par de gros orages. Ils rafraîchissent l'air.
Ingrid m'aide beaucoup. Je dicte et elle tape sur l'ordinateur. Ne pas pouvoir écrire est un drame pour moi.