27 novembre 2015
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~~Mercredi 25 novembre 2015... à un mois de Noël,
Il fait un vent fou... il gémit, souffle et enrage tout autour de la maison et par moment il tombe des averses fines... un temps à ne pas mettre un chien dehors en tout cas une poubelle, car tout s'envole ici.
Nous nous levons ensemble. Véronique M. arrive soufflée par le vent.
Mercredi 26 novembre 2015,
Il fait doux avec 13° mais le ciel reste gris. Le vent a cessé.
Sylvie arrive pour son service et prend le café avec nous. Céline vient à son tour et passe aux soins.
Après le repas de midi, nous nous préparons car le VSL sera là à quatorze heures dix et soudain, Maurice réalise que nous n'avons pas rempli nos dossiers réciproques pleins de papiers... quelle horreur !
Le pilote du VSL arrive à l'heure et charge le fauteuil manuel... nous ne pourrons pas disposer de nos fauteuils électriques hélas sans notre véhicule pour les transporter !... Et de plus, je vais devoir être poussée... tout ce que je déteste, mais nous n'avons pas le choix. Maurice devra marcher mais fort heureusement l'espace n'est pas trop éloigné entre l'arrivée et les salles d'examens. Quel trafic ! Ce qu'il faut en baver tout de même ! Et évidemment, je suis en pleine crise d'asthénie... je dois endurer la douleur doublée de la fatigue intense.
Heureusement, Maud, notre ex-infirmière vient à la rescousse et nous prend immédiatement, nous n'aurons pas à attendre longtemps dans cette salle d'attente bondée. Nous passons l'un et l'autre aux deux examens de notre œil droit. L'infirmière demande à Maurice laquelle des vues préfère-t-il garder sans lunettes, celles de loin ou celle de près. Il répond celle de loin, évidemment. Il m'annonce triomphalement qu'il ne chaussera plus de lunettes de myope lui qui les as portées pendant soixante huit ans. Cela le rend follement heureux. Puis, nous allons auprès d'une assistante qui nous explique le déroulement de l'opération. Nous serons endormis avec des gouttes, puis le médecin incise un millimètre sur le côté de l'œil ; ensuite il découpe le dessus du cristallin et place une minuscule lentille qui va ainsi ôter toute l'opacité du morceau découpé. Enfin nous pourrons sortir légèrement gênés mais cela ne dure pas. Elle nous offre deux paires de sur-lunettes à mettre contre le soleil et le vent. Vive la micro-chirurgie !
Nous sortons à seize heures... nous ne sommes pas restés une heure et notre chauffeur n'en revient pas !
Nous rentrons. Maurice voudrait aller acheter des verres pour mettre des bougies sur nos bords de fenêtres demain ainsi qu'un drapeau français, et honorer ainsi toutes les victimes qui ont laissé leur vie à Paris lors des attaques terroristes, mais je n'ai plus la force de quoi que ce soit. Nous verrons demain... sinon j'utiliserai mes grands verres de couleur et nous nous contenterons du joli drapeau français peint sur une planche par Maurice et déjà installé sur un support le long de la route.
Nous venons à peine d'arriver, voici Éliane qui nous rapporte l'ordinateur dont nous n'avons pas la licence... nous allons devoir l'acheter. Bon, fort heureusement G. est venu pour démêler la mise en route et voir tous les problèmes. Maurice a perdu toutes ses capacités de mémoire et ne parvient plus à gérer le moindre effort intellectuel. L'œdème cérébral y est pour beaucoup.
Après le départ d'Éliane, notre amie, nous soupons. Ensuite nous nous installons pour suivre les informations et le débat sur France 2, fort intéressant.
Ce matin à dix heures aura lieu la cérémonie d'hommage aux victimes des attentats de Paris du vendredi 13 novembre 2015...
~~ J'écris ces mots :
PAROLES D'ESPOIR / Dana LANG, le 22 novembre 2015,
Le 13 novembre 2015,
Couverts de noir
Armés, ils sont venus frappés.
Implacables, ils ont tiré
Sur des gens, des innocents
Aux terrasses des cafés heureux
Sur des civils, des jeunes,
Dans la salle d'un concert joyeux.
Ils ont répandu le sang
Rouge de sang
Les rues, la salle rouge
Avec la même détermination,
La même folie meurtrière
Que pour Charlie-Hebdo.
Assassinés, et la foule frappée
Sidérée, anéantie
La France toute entière debout
Pleure le sang
De ses enfants chéris.
Un immense cri
Silencieux s'est levé
Venu de tous les pays
Comme des étendards de prières
Tout autour de la terre.
Amis ne tremblez pas
Devant la terreur !
Soyez grands
N'ayons pas de haine
Ne cédons pas
Serrons les poings !
Grandissons-nous
Dans la peine !
Allons amis nous vaincrons
Le pouvoir du Mal
Dans l'Amour, tous unis
Comme les doigts d'une main !