Lundi 15 octobre 2018... il fait un temps royal, mais nous manquons de pluie...
À huit heures j'entends des bruits autour de la maison... je me lève vingt cinq minutes plus tard et les bruits se renforcent au garage... j'ouvre celui-ci, personne ! Mais je comprends que les travaux des façades de la maison commencent. Les ouvriers enlèvent les bandeaux autour du toit et le bruit s'accentue tout le matin.
Évelyne pénètre dans la maison et nous prenons le café, je viens de finir de déjeuner et je remets ça... ça fait du bien au moral. Puis elle vaque aux occupations habituelles. Évidemment elle vient m'aider comme chaque matin. Lorsque je suis prête nous filons à la poste pour mon courrier.
Évidemment nous nous heurtons au trottoir et en plus aux portes blindées du bureau de poste ! Et je ne parle même pas de la boîte aux lettres qui est une tuerie pour une personne invalide !... C'est toujours le même scandale dans ce pays, nous sommes de sous-personnes, des sous-êtres, des moins que rien ! L'employée très sympa me fait remarquer qu'une personne attend avant moi... bien entendu encore une qui n'a pas compris ou fait semblant ne de pas comprendre que je suis du genre pressée vu que je suis accompagnée par une personne qui travaille et a des horaires à tenir ! Ah, le chacun pour soi, le dédain envers autrui nous tuera tous !
Bref, mon amie me quitte et je reste seule. J'ai pas mal de travail avec des courriers, des envois à faire malgré le mal que je ressens. Je voudrais aller au village acheter des cartes postales, mais je me souviens tout à coup de la visite du kiné !
Bon, je déjeune avec tout ce qu' Évelyne m'a déposé sur la table pour me faciliter la vie... puis je vais sur l'ordinateur qui s'obstine à ne pas vouloir ouvrir mon site. J'ai téléphoné à l'informaticien qui a eut la gentillesse de me mettre en contact avec overblog... j'ai finalement réussi l'opération... ouf ! Par contre j'ai de gros soucis avec mon disque dur externe... la poisse !
Il est seize heures. J'ai fait deux lettres mais quel bazar pour parvenir à les glisser dans l'enveloppe... je les posterai demain avec Évelyne pour ne pas risquer l'accident !... J'attends toujours mon kiné surbooké...
Il arrive à seize heures trente et repart une demi-heure plus tard.
Les coups de marteau pleuvent et emplissent la maison qui va devenir très belle avec son nouveau crépi.
Il fait si beau, je vais aller lire dans le jardin entouré des Monts-du-Haut-Beaujolais...
Samedi 13 et dimanche 14 octobre 2018... je passe le week-end seule et extrêmement fatiguée...
Samedi... je me lève à dix heures et Évelyne frappe à la porte à dix heures trente. Elle reste une heure pour m'aider et histoire de ne pas me laisser seule.
Hier, nous avons fait l'impasse sur les soins de l'infirmière, totalement oubliée !
Lorsque Évelyne me quitte elle emporte une lettre, une commande de deux hortensias et un buddléia tricolore...
Valérie va avoir de quoi planter !
Dimanche... je me lève à neuf heures, déjeune et attends Évelyne qui maintenant m'aide à ma toilette du visage et des bras.
Mes bras et mes mains se paralysent de plus en plus vite... j'ai besoin d'aide pour tout ! Cela me déprime ou me mets en rogne pour la journée.
Une énorme crise d'asthénie me tombe dessus... et... je passe l'après-midi au lit.
Vendredi 12 octobre 2018... il fait très beau... matinée de Cérémonie de Remise des Prix du Concours International 'Les Cordées'...
Il faut se lever tôt, se préparer pour arriver dès neuf heures trente à Villeurbanne, en pleine ville, rien de facile ! Déjà j'ai du mal à ouvrir les yeux, puis à déjeuner, à passer dans la salle d'eau, à m'habiller... rien n'est simple, tout est de plus en plus compliqué, de plus en plus difficile ! Bref, ma fille finit par m'aider pour la touche finale... je crois que les tenues sophistiquées c'est bien terminé pour moi, trop galère !
Lorsqu'enfin nous sommes prêtes nous partons via la grande ville. Fort heureusement ma fille a étudié la route hier soir et elle s'oriente sans aucune difficulté. Après un heure quinze au volant, elle se gare juste devant l'immeuble sur une place handicapé. Elle a eut l'extrême gentillesse de prendre la 'Danamobile', ma chaise électrique, ainsi je suis totalement autonome.
Lorsque nous pénétrons dans l'enceinte, une employée à l'accueil nous montre la salle où nous devons nous rendre et c'est avec une joie indicible que je rencontre Yvonne qui tant de fois a voulu me connaître. Un petit déjeuner accueille tous les arrivants. Ils remplissent doucement la salle.
Puis nous passons à la remise des Prix où une fois encore les responsables font dans l'originalité la plus exquise. Chaque membre présents remet au lauréat le chapeau noir et plat des grandes écoles anglaises 'le mortarboard', son diplôme et son cadeau avec force photos.
Yvonne parsème la Cérémonie avec une grande quantité d'anecdotes toutes plus touchantes les unes que les autres. Puis chacun se rend à l'entrée devant la grande fresque pour la photo finale.
Là Marie-Agnès Brossard sans qui ce Concours n'existerait pas me fait part de son admiration pour mes textes et je suis très émue surtout par sa personne si attachante, sa si belle âme.
Puis Marie-France Moriaux se jette dans mes bras... surprise tout comme moi de nous retrouver là :
–Si j'avais su me dit-elle, je te l'aurai amener ici !
En effet, elle garde depuis le 10 septembre 2017, mon TROPHÉE John Ronald TOLKIEN décerné par le CEPAL sur le 2ème tome de ma trilogie fantastique 'Éloïse et le Commandeur du Temps'. Nous échangeons joyeusement et me promet une fois encore de passer à la maison.
Pour terminer nous nous retrouvons devant un apéro dinatoire. Valérie et moi ne traînons pas... elle me ramène à la maison, puis elle reprend la route pour le Midi.
Nous rentrons. Je me déshabille, elle prend sa valise, un bisou et zou à mardi !
Je reste seule où je m'installe sur l'ordinateur... cela me fatigue comme tout le reste.
Soudain, je repense qu'hier j'avais vu un bois joli à la magnifique floraison et j'entreprends de filer le chercher... mais il n'est plus là ! À défaut, j'achète un forsysthia, le bois joli ce sera pour plus tard.
En route je roule sur ma sacoche et j'arrache la pochette de devant où se trouve ma carte bancaire, j'aurai pu aussi bien la perdre en route... je ne peux plus rien faire toute seule !
Jeudi 11 octobre 2018... il fait si beau...
Accompagnée d' Évelyne, je descends dans mon fauteuil roulant lourd jusqu'au Gamm Vert voisin... il nous manque un hortensia et un althéa.
Devant le magasin nous admirons le bel arrivage de plantations nouvelles et je suis enivrée par ce déluge de plantes. Nous trouvons ce que nous cherchons.
Arrivées, près de la maison, je m'aperçois que l'hortensia bleu vient d'être retiré et nous trouvons Valérie hyperactive au fond du terrain... déjà elle a fait un trou pour l'un des plants.
Elle s'agite dans une grande effervescence... il va nous manquer du terreau et justement j'ai constaté dans le magasin que l'on pouvait en acquérir trois sacs pour le prix de deux... Évelyne se fait un bonheur d'aller les chercher... nous voilà parées !
Valérie a planté l'hortensia déterré devant la maison plus les quatre autres et les trois althéas... à son retour, elle finira la plantation des trois autres hortensias et tout ce qu'elle ramènera de son jardin de l'Aveyron.
La journée s'achève ainsi comme tous les soirs autour de la soupe et de la télévision où nous suivons le reportage d'envoyé spécial à Gaza qui me plonge dans une profonde révolte comme d'habitude devant ces crimes odieux !
Dimanche 7, lundi 8, mardi 9, mercredi 10 octobre 2018... le temps file...
Dimanche... nous passons le dimanche en famille autour d'un repas convivial, goûteux et très lyonnais. Il pleut et nous restons à l'intérieur.
L'après-midi je vais sur le lit de ma fille et au moment de me lever, je tombe. J'appelle au secours... ma fille aînée et ma petite-fille me soulèvent difficilement... elles doivent s'y reprendre en trois fois pour finalement parvenir à m'asseoir sur le lit. Je me chausse et me relève avec leur aide.
Nous rentrons avant la nuit pour souper et nous mettre devant la télévision.
Lundi... mon ordinateur a bugger ! Nous nous mettons en recherche d'un informaticien. Nous nous rendons chez lui le matin... mon appareil est infecté de virus, nous devons le lui laisser ! Nous rentrons à la maison pour déjeuner et je dois attendre mon kiné. Il arrive vers seize heures... il masse ma main et mon bras droit puis il me fait pédaler avec un appareil qui produit cette action.
Nous ressortons pour les courses. L'informaticien doit garder mon ordinateur jusqu'au lendemain... trop de virus infectent mon appareil avec trois chevaux des Troie, je suis écœurée et j'ai bien peur que le disque dur externe le soit tout autant. Du coup, comme nous allons en courses, nous déposons le disque dur chez lui.
Mardi... je reçois la visite de Sylvie, l'infirmière. Elle me soigne et prend ma tension à 15,9... c'est meilleur !
Mercredi... Évelyne est là pour m'aider dans ma toilette. Ma fille passe chez l'informaticien et au marché. Lorsqu'elle rentre, elle m'annonce que j'avais 178 virus, trois chevaux de Troie et 5 virus sur le disque dur externe... je suis dégoûtée.
L'après-midi nous sortons et allons nous faire plaisir dans un Gamm Vert... nous nous trompons de route et nous retrouvons devant un Botanic... nous entrons. Valérie comme toujours doit pousser mon fauteuil roulant manuel et le kaddie. Je souffre avec mes jambes et mes bras, aussi doit-elle me pousser.
Nous flânons dans un immense jardin fleuri où je suis ravie. Nous filons vers les hortensias, car je veux des hortensias au fond du terrain. Nous achetons cinq hortensias, deux althéas pour des haies fleuries. Cela représente déjà une belle somme, et nous prenons un sac de bon terreau et de terre de bruyère. Nous sommes comblées.
Nous traînons dans l'animalerie, nous allons bientôt prendre un merveilleux compagnon, un petit chat... je suis impatiente, nous avons déjà trouvé sa caisse de propreté et un petit doudou : une souris en peluche... je deviens complètement gâteuse !